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Malgré le virage numérique des transactions, l’usage de l’argent liquide garde une place privilégiée chez les Français. Plongeons dans l’univers fascinant des billets et pièces qui continuent de circuler dans l’Hexagone.
En 2023, pas moins de 83% des Français exprimaient leur attachement à ce mode de paiement. Comment expliquer que, même en 2022, près de la moitié des transactions se faisaient encore en espèces ?
Ces motifs incitent de nombreux citoyens à conserver une partie de leur épargne à la maison. Cependant, cette pratique n’est pas exempte de questionnements sur sa légalité et sa sécurité.
Il n’existe pas de plafond imposé par la loi pour la conservation d’argent liquide chez soi. Néanmoins, cette liberté est encadrée par des considérations fiscales et juridiques.
Bien que non gravée dans le marbre, l’administration fiscale voit d’un œil suspicieux toute somme dépassant un seuil toléré de 10 000 euros. Avoir une somme importante sans pièce justificative peut attirer des soupçons.
Plus que le montant, c’est la capacité à prouver l’origine légale de l’argent qui compte. Qu’il s’agisse de 5 000 ou 50 000 euros, être prêt à détailler leur provenance est crucial.
Ces allégations peuvent entraîner des sanctions, avec des amendes atteignant jusqu’à 50% de la somme mal expliquée.
Voyager avec de l’argent liquide impose des obligations supplémentaires.
Dès que vous portez au-delà de 10 000 euros en espèce en traversant une frontière européenne, la déclaration douanière est un impératif.
Rien ne freine les Français, qui continuent à privilégier le cash chez eux. En 2020, ils détenaient 225 milliards d’euros en espèces, environ 3 000 euros par personne.
Ces chiffres dissimulent de fortes variations selon l’âge et le revenu.
Les liquidités à domicile attirent les cambrioleurs. Prouver ce qui a été volé constitue souvent un casse-tête face aux assurances.
Les compensations après un vol d’espèces sont généralement limitées. Mieux vaut s’équiper d’une couverture spécifique.
Une inflation à 6% en 2023 dévalue le cash alors qu’un Livret A à 3% ou plus pourrait atténuer cette perte.
L’attachement au liquide pourrait s’étioler face à l’expansion des paiements numériques encouragée par la COVID-19. Toutefois, un monde sans cash n’est pas encore d’actualité. Les défis sociaux et technologiques pèsent encore lourdement dans la balance.
Le liquide, il est vrai, reste légitime et admiré par plusieurs. Néanmoins, posséder du cash impose prudence et transparence. Suivre l’évolution des lois et ajuster ses habitudes financières restent essentiels pour naviguer sereinement dans ce terrain complexe où liberté et sécurité s’entrecroisent.