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Le gouvernement français est en train de planifier une réforme du malus écologique, affectant les véhicules les plus polluants. Mise en place en 2008 après le Grenelle de l’environnement, cette mesure pourrait connaître des transformations notables d’ici à 2027. Le but ? Encourager l’acquisition de véhicules plus respectueux de l’environnement.
Le concept du malus écologique est simple : plus un véhicule émet de CO2, plus le propriétaire doit payer. Le seuil actuel est à 118 grammes de CO2 par kilomètre. Au-delà de ce seuil, une taxe allant de 50 euros à 60 000 euros s’impose. Le projet gouvernemental inclut plusieurs modifications :
Alors qu’on pourrait penser que seuls les véhicules de luxe sont concernés, bon nombre de modèles de catégories moyenne ou même d’entrée de gamme pourraient être affectés par cette réforme.
Certaines catégories de SUV thermiques pourraient perdre leurs exemptions actuelles :
C’est surprenant, mais quelques véhicules compacts ne sont pas exemptés :
Cette réforme potentielle suscite de nombreuses interrogations économiques et politiques.
Les prévisions estiment que l’ajustement du malus écologique ne rapportera que 300 millions d’euros supplémentaires, un montant modeste face aux déficits publics actuels.
Les constructeurs automobiles européens, déjà sous pression, redoutent que cette réforme n’aggrave leur situation, surtout avec la fin annoncée des motorisations thermiques d’ici 2035.
Bien que le gouvernement affirme vouloir protéger les classes moyennes, certains estiment que cette taxe pourrait pourtant les affecter, étant donné que de nombreux véhicules concernés sont populaires chez ces ménages.
Il est également pertinent d’examiner des alternatives pour favoriser une mobilité écologique.
Le bonus écologique incite actuellement à l’achat de véhicules électriques ou hybrides rechargeables, mais un renforcement pourrait s’avérer nécessaire pour une transition réussie.
La diversification des moyens de transport pourrait inclure le développement des transports en commun, le covoiturage et les infrastructures cyclables.
La révision du malus écologique provoque diverses réactions au sein de la société française.
Confrontés à de nombreux défis, les constructeurs voient cette possible réforme d’un très mauvais œil, craignant une chute des ventes de modèles thermiques.
Bien que certaines saluent cette initiative, d’autres estiment qu’elle est insuffisante et réclament davantage d’ambition comme l’interdiction totale des modèles les plus polluants dans certaines zones.
De nombreux acheteurs potentiels demeurent indécis, inquiets à l’idée de faire un investissement non rentable à long terme.
Dans ce contexte, il est pertinent de regarder ce que nos voisins européens mettent en œuvre pour diminuer les impacts écologiques du secteur automobile.
Connue pour son avant-garde écologique, la Norvège favorise fortement les voitures électriques, dépassant 80% des nouvelles immatriculations grâce à des avantages fiscaux et un réseau de recharge élaboré.
Au-delà de la promotion des véhicules électriques, l’Allemagne investit lourdement dans la technologie hydrogène, perçue comme une solution viable, y compris pour le transport lourd.
Ces deux pays, avec une industrie automobile dominante, préfèrent des mesures plus graduelles, favorisant les incitations à l’achat de véhicules moins polluants plutôt que d’imposer des pénalités rigides.
Quelles évolutions pour le malus écologique au-delà de 2027 ? Divers scénarios sont possibles :
Avec les enjeux écologiques en toile de fond, il est évident que notre manière de penser la mobilité devra s’adapter. Le malus écologique, dans son format présent ou futur, n’est qu’un levier parmi d’autres pour favoriser de meilleures pratiques de déplacement.