Le Bitcoin va révolutionner les paiements mondiaux

Le Bitcoin, monnaie numérique reconnue mondialement et souvent surnommée l’or numérique, a toujours su conserver sa valeur. Malgré une année 2022 difficile, le Bitcoin a réussi à récupérer une part significative de son éclat passé. Cependant, une stagnation s’est installée récemment, le prix peinant à dépasser la barre des 30 000 $. De nombreux investisseurs continuent néanmoins d’ajouter le Bitcoin à leurs portefeuilles pour se protéger des risques d’inflation.

Avec l’intérêt croissant pour le potentiel du Bitcoin dans divers secteurs commerciaux, le débat s’intensifie autour de sa capacité à rendre les procédures plus équitables et transparentes. La blockchain, naturellement associée aux transactions financières, commence à gagner du terrain dans le monde de la finance traditionnelle.

Les paiements globaux

L’avantage le plus notable de la blockchain réside dans sa rapidité, peu importe l’heure ou la localisation géographique. Toutes les transactions se déroulent rapidement, un atout certain pour les entreprises modernes. Aujourd’hui, dans un marché compétitif, les entrepreneurs doivent exploiter toutes les ressources disponibles pour assurer la croissance de leurs affaires. Certains analystes estiment d’ailleurs que, comparée au protocole universel de transfert d’informations de manière sécurisée, la technologie des paiements a pris du retard.

Actuellement, envoyer de l’argent à l’étranger sans utiliser les mêmes applications fintech peut s’avérer complexe ou même impossible. Cette réalité nous place encore à l’ère du fax en matière de paiements. De plus, les horaires des banques, souvent fermées après 17 heures et durant les week-ends, compliquent davantage la situation.

Initialement, le Bitcoin devait fonctionner comme monnaie fiduciaire pour alimenter les transactions quotidiennes, tout comme les pièces et billets de banque. Cependant, il est devenu un actif précieux et rare intégré dans de nombreux portefeuilles d’investisseurs à travers le monde. Les analystes pensent maintenant que le Bitcoin sera utilisé principalement pour les transferts internationaux plutôt que pour des tâches quotidiennes comme le shopping en ligne ou le paiement en supermarché.

Le Bitcoin, opérant hors des contraintes de temps et de frontières, peut être utilisé pour transférer des devises partout dans le monde. Par exemple, si quelqu’un des États-Unis envoie des dollars au Japon, le récepteur pourra convertir ces fonds en yens japonais ou en euros. De plus, les paiements en temps réel via la blockchain sont beaucoup plus rentables, contribuant aux stratégies de réduction des coûts.

Législation indienne

Les plateformes crypto en Inde sont en passe de devenir des agents autorisés dans le pays, grâce aux directives de la Banque centrale indienne. L’Inde opère sous le même cadre réglementaire émis par le Fonds Monétaire International (FMI) et le Conseil de Stabilité Financière (FSB). La mise en place de cette législation pourrait d’ailleurs se concrétiser dans les cinq ou six mois à venir.

Le récent sommet du G20 à New Delhi, tenu les 9 et 10 septembre, a abouti à plusieurs annonces économiques. La plus importante pour la communauté des cryptomonnaies concerne les recommandations conjointes du FMI et du FSB. L’Inde et les autres nations du G20 ont accueilli favorablement ces plans. Quelles stratégies pourrait adopter le gouvernement indien à l’avenir ? Voici quelques pistes possibles :

• Des stratégies Know Your Customer spécifiquement conçues pour les entreprises de cryptomonnaies, couvrant l’Acte de Conformité Fiscale des Comptes Étrangers et respectant les normes anti-blanchiment d’argent.
• Publication obligatoire d’audits de réserves en temps réel pour les plateformes de finance numérique, directement disponibles pour les régulateurs.
• Uniformisation des politiques fiscales à travers tout le pays.
• Création de postes obligatoires sur les plateformes crypto pour identifier, signaler et résoudre les incidents de blanchiment d’argent.
• Sous les règles de la Banque Centrale, les échanges bénéficieraient du même statut que les fournisseurs autorisés traitant des processus financiers traditionnels.

Le cadre réglementaire

Alors, quel est le cadre juridique adopté lors du sommet du G20 ? L’aspect le plus important consiste à créer un cadre facilitant le transfert d’informations entre nations à partir de 2027. Connu sous le nom de Crypto-Asset Reporting Framework, les dirigeants mondiaux ont demandé la mise en œuvre immédiate des amendements selon un calendrier coordonné par le Forum Mondial sur la Transparence et l’Échange de Informations.

De nombreux pays seront directement affectés, notamment le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, l’Argentine, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, la Chine, l’Arabie Saoudite, l’Italie, l’Indonésie, la France, le Brésil et le Canada. L’Union Européenne, les États-Unis, la Turquie et le Royaume-Uni verront également les changements qu’apporteront ces cadres. C’est particulièrement pertinent, considérant qu’environ deux tiers de la population mondiale vivent dans un pays du G20.

Le cadre actuel a été introduit en octobre 2022 par l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques. Le document initial proposait un design original pour offrir une meilleure visibilité des transactions crypto, faciliter les efforts de taxation et aider les acteurs du domaine de la finance numérique. Avec les nouvelles mises à jour, les nations échangeront également des informations sur les transactions entre différentes juridictions.

Ceci n’est que la dernière des séries de changements réglementaires ayant balayé l’espace des cryptomonnaies en 2023. De nouvelles règles stipulent que le transfert d’actifs numériques doit être accompagné du nom du bénéficiaire, de l’adresse du registre et du numéro de compte. Les cryptomonnaies, en intégrant le mainstream, seront également soumises à une surveillance accrue.

Le marché des cryptomonnaies a changé plusieurs fois au cours de sa courte histoire. En fait, cet espace est bien connu pour sa capacité à favoriser l’innovation. Il se pourrait bien qu’il atteigne enfin sa forme définitive.